Le Coup de Maître de l'Algérie : Sept Accords Stratégiques pour Connecter l'Afrique et l'Europe

Cet article met en lumière le rôle croissant de l'Algérie en tant que leader régional grâce à la signature de sept accords stratégiques avec la Mauritanie. Ces accords, symbolisés par la construction de la route reliant Tindouf à Zouerate et la création d'une zone de libre-échange, positionnent l’Algérie comme un acteur clé pour la connectivité entre l’Afrique et l’Europe. L’article analyse également l’impact de cette alliance sur l’isolement du Maroc et les implications géopolitiques pour l’Afrique du Nord et le Sahel.

ÉCONOMIEGÉOPOLITIQUE

La zone de libre-échange : un vecteur de croissance pour l'Afrique du Nord

L'inauguration de la zone de libre-échange entre l'Algérie et la Mauritanie représente une autre avancée majeure. Cette zone, située à Tindouf, est destinée à devenir un hub régional pour les échanges commerciaux et industriels entre l'Algérie, la Mauritanie et, à plus grande échelle, l'Afrique de l'Ouest. Elle s’inscrit dans une série de projets similaires qui verront le jour à Tin Zaouatine, Timiaouine, Bordj Badji Mokhtar et Debdeb, dans l'extrême sud algérien.

Ces zones franches permettront de dynamiser les échanges entre l'Algérie et ses voisins africains tout en facilitant les exportations vers l'Europe. Le président Tebboune a d'ailleurs souligné l’importance de ces infrastructures pour fluidifier les échanges commerciaux en exonérant de taxes les biens mauritaniens et algériens, renforçant ainsi la compétitivité des produits issus des deux pays.

Un leadership algérien incontesté en Afrique du Nord

Ce coup de maître stratégique place l'Algérie dans une position de force sur l'échiquier géopolitique régional. En plus de renforcer ses relations bilatérales avec la Mauritanie, elle se positionne comme l'élément stabilisateur et moteur du développement dans la région. Le président mauritanien Mohamed Ould Cheikh El Ghazouani n’a pas manqué de saluer cet engagement, qualifiant la coopération avec Alger d'« historique » et exprimant son optimisme quant aux retombées économiques de ces projets.

L'Algérie, avec ces nouvelles infrastructures, se place désormais comme un pont entre l'Afrique et l'Europe, capable de répondre aux défis économiques et sécuritaires qui secouent la région. En créant des corridors économiques entre le nord et le sud du Sahara, Alger consolide son rôle de leader naturel dans un Maghreb fragilisé par les tensions internes et les ingérences extérieures.

Les enjeux géopolitiques : l’Algérie face aux défis régionaux

Cette dynamique de coopération ne se limite pas à l'économie. Elle s'inscrit dans une stratégie plus large de stabilisation des régions sahéliennes et maghrébines, où des acteurs comme les Émirats, la France et Israël, en partenariat avec le Maroc, poursuivent des intérêts divergents. En Libye, par exemple, les interventions étrangères ont prolongé l’instabilité et menacent de créer des fractures durables.

En renforçant ses liens avec la Mauritanie, et en consolidant ses positions économiques et politiques dans le Sahel, l’Algérie se positionne comme le principal garant de la paix et de la sécurité dans une région stratégique pour le continent africain. Le corridor Tindouf-Zouerate et les zones de libre-échange offrent à Alger une infrastructure capable de résister aux pressions extérieures, tout en assurant la prospérité de la région.

Conclusion : Un coup de maître stratégique pour Alger

En tissant des liens étroits avec la Mauritanie et en inaugurant des projets d’infrastructures ambitieux, l’Algérie réalise un coup de maître géopolitique. Elle se positionne non seulement comme un leader économique, mais également comme un stabilisateur régional dans une Afrique du Nord en quête de cohésion. Face à un Maroc de plus en plus isolé sur la question du Sahara occidental et des puissances extérieures qui cherchent à déstabiliser la région, l'Algérie réaffirme sa place centrale sur la scène internationale.

Cette rencontre historique et les projets qui en découlent marquent le début d'une nouvelle ère pour le Maghreb, où l'Algérie joue désormais un rôle de premier plan en tant que pont entre l'Afrique et l'Europe, et moteur de la prospérité régionale.

TRZ

L'Algérie a franchi une étape décisive dans sa stratégie de coopération régionale avec la Mauritanie. Cette alliance renforcée, incarnée par la rencontre entre le président algérien Abdelmadjid Tebboune et son homologue mauritanien Mohamed Ould Cheikh El Ghazouani, a vu le lancement de projets majeurs dans la wilaya de Tindouf, dans le grand sud-ouest algérien. Ces initiatives visent non seulement à solidifier les relations bilatérales mais à positionner l'Algérie en leader incontesté des corridors stratégiques reliant l’Afrique à l’Europe.

L'Algérie, architecte d'une nouvelle géopolitique régionale

La rencontre entre Tebboune et El Ghazouani ne se limite pas à des projets d'infrastructures. Elle s'inscrit dans une vision géopolitique claire où l'Algérie affirme son rôle de stabilisateur et de moteur du développement régional. Les projets inaugurés, comme la route reliant Tindouf à Zouerate, longue de 840 km, et la création d’une zone de libre-échange, ne sont que les premières pierres d’une intégration africaine plus vaste.

Cette stratégie de connectivité avec la Mauritanie offre à l’Algérie un tremplin vers les marchés d’Afrique de l’Ouest et et renforce sa compétitivité à l'international, tout en consolidant son rôle de passage naturel vers l'Europe. Cette nouvelle dynamique positionne Alger comme une plaque tournante incontournable pour les échanges commerciaux entre les deux continents, comblant un vide stratégique dans la région.

La route Tindouf-Zouerate : Un axe vital pour la connectivité Afrique-Europe

Le projet phare de cette coopération est la construction de la route reliant Tindouf en Algérie à Zouerate en Mauritanie. Ce corridor de plus de 800 km représente bien plus qu'une simple infrastructure. Il constitue un pont terrestre ouvrant des perspectives géopolitiques et économiques majeures.

Cette route facilitera les échanges entre l'Algérie et les pays du Sahel et de l'Afrique de l'Ouest, offrant aux opérateurs algériens un accès privilégié à des marchés encore peu explorés. Elle marque également le premier grand projet d'infrastructure que l’Algérie réalise en dehors de ses frontières depuis son indépendance, un signal fort de son engagement à élargir son influence régionale.

Cette initiative n'est pas anodine, car elle s'inscrit dans une conjoncture où des puissances comme les Émirats, la France et Israël, en alliance avec le Maroc, cherchent à accroître leur influence dans le Sahel et en Libye. La stratégie d'Alger vise à contrecarrer ces ingérences en stabilisant la région grâce à des partenariats solides et des projets concrets, tels que la route Tindouf-Zouerate.

L'isolement du Maroc face à une alliance algéro-mauritanienne renforcée

Cette coopération accrue entre l'Algérie et la Mauritanie contraste fortement avec l’isolement croissant du Maroc dans la région. En effet, Rabat cherche désespérément à s'intégrer à des blocs géopolitiques comme la CEDEAO (Communauté économique des États de l'Afrique de l'Ouest) ou encore le CCG (Conseil de coopération du Golfe), dans une tentative de compenser son isolement régional. Cependant, ces efforts peinent à produire les résultats escomptés, notamment en raison de la position controversée du Maroc sur le Sahara occidental.

Pendant ce temps, l’Algérie tisse patiemment des alliances avec ses voisins immédiats, solidifiant son rôle de leader naturel dans une région en pleine mutation. La relation renforcée avec la Mauritanie, basée sur une coopération économique et sécuritaire, permet à Alger de consolider un axe de stabilité en Afrique du Nord et dans le Sahel. Le contraste est saisissant : là où le Maroc se tourne vers des alliances extérieures, l’Algérie mise sur l’intégration régionale et la souveraineté des peuples africains.