
Algérie : Bourse, Start-ups et Mégaprojets De la Bourse à l'Agriculture, les Défis de Demain
L'Algérie accélère sa transformation économique avec des projets ambitieux : introduction d'entreprises à la Bourse, stratégie nationale en intelligence artificielle, modernisation agricole et ferroviaire. Découvrez les initiatives qui redéfinissent son avenir.
ÉCONOMIE
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L'Algérie s'affirme comme un acteur majeur en Afrique à travers des initiatives économiques, technologiques et infrastructurelles ambitieuses. Voici un aperçu des projets marquants qui dessinent les contours d'un futur prometteur.
Moustachir
Une première pour les start-up algériennes à la Bourse d'Alger Une page historique s'ouvre pour l'écosystème entrepreneurial en Algérie. Moustachir, une startup spécialisée dans le consulting et labellisée en 2022, est devenue la première entreprise de son genre à entrer en bourse. Avec l'accord de la Commission de surveillance des opérations de bourse (Cosob), elle propose 25 % de son capital au public, soit plus de 23 millions de dinars. Cette opération, qui s'étend jusqu'au 31 décembre, marque une avancée significative pour le financement des startups locales via des mécanismes modernes et accessibles.
BDL
Une privatisation partielle qui se fait attendre Après l'introduction du Crédit Populaire d'Algérie (CPA) en 2024, c'est au tour de la Banque de Développement Local (BDL) de préparer son entrée à la Bourse d'Alger. Cette institution, détenue à 100 % par l'État, prévoit de céder 30 % de son capital, une décision actée lors d'une récente réunion du Conseil des participations de l'État. Bien que le calendrier exact ne soit pas encore dévoilé, cette privatisation partielle ne devrait pas intervenir avant fin 2025, selon Yazid Benmouhoub, directeur général de la Bourse d'Alger.
Une stratégie nationale pour l'intelligence artificielle
Lors de la 3ᵉ édition de la Conférence africaine des start-ups, organisée sous le haut patronage du président de la République, Abdelmadjid Tebboune, la première stratégie nationale de l'intelligence artificielle a été présentée.
Ce plan ambitieux repose sur des axes clés tels que la recherche, la formation, l'accompagnement des start-ups et la mise en place de centres de données. Le ministre de l'Économie de la connaissance, Noureddine Ouadah, a souligné que ce projet ne constitue qu'un premier pas pour positionner l'Algérie parmi les nations avancées dans ce domaine stratégique.
Alger-Tamanrasset : La priorité ferroviaire
Enfin, le président Tebboune a réaffirmé son engagement envers le projet colossal de la ligne ferroviaire Alger-Tamanrasset.
Cette infrastructure stratégique vise à relier la capitale à l'extrême sud du pays, tout en créant des connexions transfrontalières avec les pays voisins. Le projet, déjà en cours d'étude, devrait être achevé d'ici 2027.
Tosyalı Algérie : Des ambitions d'acier
Le géant sidérurgique turc Tosyalı continue de renforcer sa présence en Algérie. Fin novembre, il a obtenu un visa de la Cosob pour un emprunt obligatoire de 15 à 20 milliards de dinars sur 5 ans, avec un coupon annuel fixe de 5,65 %. Les fonds serviront à financer un nouveau complexe sidérurgique intégré dédié à la production d'aciers plats, renforçant ainsi les capacités industrielles locales.
Agriculture : Une stratégie intégrée pour réduire les importations
Le secteur agricole n'est pas en reste dans cette dynamique de transformation. Lors de la réunion du Conseil des ministres, le président Tebboune a ordonné des mesures concrètes pour renforcer la souveraineté alimentaire du pays.
Il a notamment instruit le Groupe de travaux maritimes de procéder immédiatement au désensablement de plusieurs petits et moyens ports, notamment ceux de Jijel, Béjaïa, Annaba et Mostaganem, afin de soutenir la chaîne logistique agricole.
Avec ces projets phares, l'Algérie dessine les contours d'une économie moderne et compétitive, tout en se positionnant comme un acteur incontournable sur le continent africain.
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